Des experts dont Mathieu Grajoszex se sont exprimés sur ce thème lors de la Matinale Digital Pharma Lab

1 – Une volonté économico-politique porteuse
Beaucoup de nouveaux projets ont émergés dans le secteur de la santé ces dernières années. Pour Mathieu Grajoszex, ce n’est qu’un début. 
La santé numérique a démarré en 2013, avec la mise en place d’une base structurelle composée d’un excellent écosystème R&D, d’une belle stabilité des systèmes hospitalo-universitaires et d’investissements publics importants pour soutenir les activités R&D et former un socle.
Une France attractive 
La France passe au 1er rang mondial en investissement VC depuis quelques années.  La santé de nos capitaux s’améliore. Les enregistrements de brevets augmentent, notre attractivité de marché grandit, la filière s’industrialise (la création de startups est plus simple et les infrastructures sont boostées.)

2 – Face à ce succès, 2 réserves néanmoins :
Des nouveaux usages à installer…
La crise à l’hôpital témoigne d’une difficulté à accueillir la santé numérique. Bcp de startups, par ex, proposant l’amélioration de l’accueil des urgences ou du flux de patients à l’hôpital, se heurtent à des difficultés liées à l’évolution nécessaire des organisations.
Il y a un réel besoin d’améliorer les partenariats publics-privés. A ce titre, on voit apparaître bcp d’incubateurs pour forcer la collaboration entre public et privé – industriels et startups. Pour les VC, un effort doit être fourni pour des valorisations mieux maîtrisées, plus proches de la réalité.  
Diminution des investissements avec la crise, entrée dans une phase d’industrialisation…
Après une phase d’exploration, nous rentrons aujourd’hui dans une phase d’industrialisation, avec diminution des investissements en seed et – 13% d’opérations de levées de fond en 2022. Les startups devront s’adapter pour tenir, peut être aidées par de nouveaux écosytèmes qu’ils pourraient intégrer. Des grands industriels (ex : Air Liquide, Servier) mettent en place des programmes d’innovation forts, en partenariat par ex avec le monde universitaire.
L’innovation d’usage restera cependant portée par les startups.

3 – Et si le facteur humain était la clef du succès ?
Il faut équilibrer ce système. Mais au-delà, et peut être avant tout, c’est la capacité d’adaptation du monde hospitalier qui reste la grande question. Comment rendre l’hôpital plus agile ? 
En tant qu’experte en recrutement au sein du Cabinet HTI – Healthcare & Technology International, je m’interroge sur les talents nécessaires pour résoudre cette équation. Il sera intéressant de rechercher l’alliance avec des organisations professionnelles, car nous le savons tous aujourd’hui : replacer l’humain au cœur de l’innovation, savoir négocier et collaborer avec l’interne augmente significativement les chances de succès.